L’Université d’Orléans, moteur de la recherche en cosmétique

[Article paru dans le magazine Expression Cosmétique N°69 – Mai/juin 2021] Depuis 2015, l’Université d’Orléans, pilote avec ses partenaires l’Université de Tours, le CNRS, le Studium et Cosmetic Valley, un projet structurant pour la recherche en cosmétique appelé Cosmétosciences soutenu par la région Centre-Val de Loire. Ce programme, qui repose sur l’expertise des laboratoires du territoire, a permis d’accompagner plus de 40 projets collaboratifs. Arrêt sur image sur les compétences de deux laboratoires de l’Université d’Orléans.

L’Institut de Chimie Organique et Analytique (ICOA) UMR 7311

Il a pour mission d’identifier de nouvelles molécules bioactives pouvant trouver des applications en cosmétique en s’appuyant sur ses compétences internes : la modélisation moléculaire, la synthèse de nouvelles molécules organiques, l’enzymologie et l’extraction de plantes par les techniques séparatives les plus performantes et par l’analyse par spectrométrie de masse.

Stratégies Analytiques, Affinités et Bioactifs (SAAB)

Développement de méthodes d’extraction, caractérisation structurale et dosage de molécules naturelles ou de synthèse en mélanges complexes (plantes, produits cosmétiques, matrices biologiques).
Traitement statistique et chimio-métrique de données.
Couplage techniques d’extraction/ séparatives /spectrométrie de masse.
Microfluidique et microémulsion.
Développement de méthodes innovantes pour le criblage rapide d’inhibiteurs enzymatiques.
Étude des mécanismes de reconnaissance achirale et chirale pour un développement raisonné des techniques séparatives.

Le Laboratoire de Biologie des Ligneux et des Grandes Cultures (LBLGC) INRAE USC1328

Il propose des solutions technologiquement innovantes pour y répondre :

Mise en place et scale-up de sourcings biotechnologiques et/ou innovants basés sur la culture in vitro et l’aéroponie active avec optimisation des conditions de cultures (élicitation lumineuse, stimulation exsudation, etc.), dans un souci de valorisation et de préservation de la flore locale.
Développement de méthodes d’extraction vertes utilisant des agro-solvants tels que les NaDES couplées à des méthodes modernes telles que les ultrasons ou les micro-ondes.
Objectivation des extraits via son plateau technique dédié (tests de premières intentions in vitro et in cellulo : antioxydant, anti-âge, anti-inflammatoire, etc.) et de formulation verte.

Longtemps, les plantes ont été la principale source de produits actifs, avec des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être. Si l’âge d’or de la chimie a vu le développement des molécules de synthèse, le retour au naturel a accru la nécessité d’explorer le potentiel unique des plantes qui reprend une place centrale au coeur du sourcing d’ingrédients cosmétiques. Afin de faire face à cette demande croissante, l’industrie cosmétique doit continuer à innover afin de garantir l’efficacité et la sécurité de ses produits. Tant en termes d’impact d’image que pour répondre à des contraintes réglementaires toujours plus importantes, ce sourcing végétal se doit d’être écoresponsable. Au travers nos projets de recherche tels que CosmétoPop, MariLine, ValBioCosm, InnoCosm ou encore Pieric, financés par le programme CosmétoSciences, des plantes emblématiques issues de la biodiversité naturelle de la Région Centre Val de Loire, à l’image du chardon Marie, du lin, peuplier noir, se retrouvent sur le devant de la scène cosmétique. Grâce au développement de procédés de bioproduction, un approvisionnement continu en biomasse phytochimiquement uniforme et sans contamination peut être garanti. Leurs molécules actives sont extraites par des éco-procédés et des solvants biosourcés limitant l’impact écologique. De plus, la sécurité des actifs est contrôlée par des méthodes innovantes développées dans le cadre du projet Excel. Nos travaux offrent donc des perspectives pour la production d’ingrédients actifs pour des formulations cosmétiques « vertes », efficaces et sûre.

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